Approches multi-omiques pour résoudre les problèmes post-COVID-19 aigus (MOSAIC)

Objectif de l'étude

L’objectif de cette étude est de faciliter la détection précoce de l’EM/SFC chez les personnes atteintes de COVID longue et de mieux comprendre la progression de la maladie.

Chercheurs principaux

  • Alain Moreau, PhD
  • Jonas Bergquist, MD, PhD
  • Christopher Armstrong, PhD

Mises à jour et perspectives

  • Nous avons identifié une signature de méthylation différentielle qui peut distinguer les patients atteints de la COVID longue qui resteront gravement affectés et ceux qui sont susceptibles de se rétablir avec le temps.
  • Plusieurs gènes affectés représentent des cibles thérapeutiques potentielles pour accélérer la récupération de la COVID longue.
  • Deux articles sur la méthylation de l’ADN sont en cours de rédaction.
  • Deux articles relatifs au rôle des microARN circulants dans la pathogenèse de la COVID longue sont en cours.
  • Une découverte intrigante de la cohorte COVID longue (patients non hospitalisés) est qu’environ 24 % d’entre eux ont présenté une scoliose à l’adolescence, ce qui représente un taux nettement plus élevé que les 2 à 4 % observés dans la population générale. Nos données protéomiques ont révélé une augmentation significative de BNC2 dans certains échantillons de plasma, un marqueur lié à l’apparition et à la progression de la scoliose. On ne sait pas si des niveaux élevés préexistants de BNC2 prédisposent les individus à la COVID longue ou si la COVID longue peut réactiver la scoliose par le biais de la stimulation de BNC2.
Hypothèse et description de l'étude

Malgré la myriade de symptômes que peuvent présenter les patients atteints de « COVID longue », il semble qu’il existe des mécanismes pathogènes communs pour ces symptômes disparates. Si les chercheurs spécialisés dans l’EM/SFC comprennent qu’une agression virale combinée à d’autres facteurs contribue probablement à l’apparition de l’EM/SFC et d’affections connexes comme la fibromyalgie, il est important d’identifier les mécanismes moléculaires qui conduisent à ces affections ainsi que les moyens de distinguer l’EM/SFC d’autres types de séquelles à long terme (par exemple, affections neurologiques, dysfonctionnement respiratoire) le plus tôt possible chez les patients atteints de la COVID longue. Une telle approche peut conduire au développement d’algorithmes prédisant leurs trajectoires cliniques. Elle offre également la possibilité d’aider les patients atteints de COVID longue ainsi que les patients atteints d’EM/SFC à mieux comprendre la progression de la maladie et à identifier des stratégies de traitement ciblées par le biais de la médecine de précision. Enfin, comme l’EM/SFC a historiquement suivi des épidémies virales, l’étude des personnes atteintes de COVID longue pourrait faire la lumière sur le syndrome de fatigue post-infectieuse à la suite d’infections autres que la COVID-19.

Les objectifs

Tube à essai avec du sang dans la main.

  1. Identifier le profil d’expression global des microARN circulants dans les différents sous-ensembles de COVID longue.
  2. Analyser le profil global de méthylation de l’ADN dans différents sous-ensembles de COVID longue.
  3. Analyser le profilage protéomique plasmatique global des différents sous-ensembles de COVID longue.
  4. Analyser le profilage métabolomique global du plasma et de l’urine des sous-ensembles de COVID longue.