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Étude de la Thrombospondine-1 (TSP1) dans la pathogenèse de l'EM / SFC (STOP-EM)

NOTRE HYPOTHÈSE

Nous proposons que l’élévation de la thrombospondine 1 (TSP-1), une protéine multifonctionnelle, dans le sang pourrait réduire le flux sanguin cérébral chez certaines personnes souffrant d’EM/SFC, ce qui entraînerait un brouillard cérébral et un malaise post-effort (MPE). Inversement, une diminution rapide des niveaux de TSP-1 dans le sang chez certains patients atteints d’EM/SFC pourrait induire une hypotension entraînant une intolérance orthostatique ou même un POTS/ STOP.

POURQUOI CETTE ÉTUDE EST IMPORTANTE POUR l’EM/SFC

Les instabilités vasculaires font partie d’un groupe de symptômes affectant plusieurs personnes atteintes d’EM / SFC. Les traitements actuels pour soulager ces symptômes sont limités et souvent peu efficaces pour l’EM/SFC. Une approche plus globale du rôle de la PST-1 dans la pathophysiologie de l’EM/SFC pourrait conduire à des traitements pharmacologiques plus efficaces.

NOS PRINCIPALES CONCLUSIONS

Un chercheur effectue un test VO2 Max sur une femme sur un tapis roulant

  • L’application d’un test de stress révèle un comportement physiologique différent des patients atteints d’EM/SFC en fonction de trois groupes (tels que définis initialement avec notre panel de diagnostic des microARN circulants).
  • Le groupe 1 comprend les patients atteints d’EM/SFC qui ne présentent aucun changement significatif du taux de TSP-1 dans le sang après stimulation par rapport aux valeurs de base.
  • Le groupe 2 comprend les patients atteints d’EM / SFC présentant une réduction drastique des niveaux de TSP-1 après le test de stress et regroupe dans notre cohorte tous les patients atteints d’EM / SFC présentant une intolérance orthostatique avec ou sans POTS/STOP.
  • Le groupe 3 comprend les patients atteints d’EM / SFC présentant une forte élévation des niveaux de TSP-1 dans le sang après l’application du test d’effort. Ce groupe développe plus souvent un brouillard cérébral et présente un MPE plus sévère.
  • Nos expériences préliminaires ont montré que l’exposition aux protéines TSP-1 inhibe la signalisation des récepteurs membranaires, appelés GPCR, lorsqu’ils sont couplés à des protéines inhibitrices de G (Gi). Cette découverte est importante car elle pourrait expliquer les symptômes neuroendocriniens chez les patients atteints d’EM/SFC ayant des niveaux élevés de TSP-1 en circulation.
  • L’identification d’un récepteur interagissant avec la TSP-1 pourrait nous permettre de proposer une approche thérapeutique pour soulager, prévenir ou réduire le « brouillard cérébral » et les symptômes connexes chez les patients atteints d’EM/SFC. Il est intéressant de noter que α2δ-1 est le récepteur de haute affinité pour deux médicaments antiépileptiques et anti neuropathiques couramment prescrits, la gabapentine (NeurontinTM) et la prégabaline (LyricaTM). Les deux médicaments sont utilisés en dehors des indications pour les patients atteints d’EM/SFC et de fibromyalgie, principalement pour soulager la douleur, mais certains patients signalent également une amélioration significative de leur « brouillard cérébral » et de leurs symptômes neurocognitifs.
  • La recherche des mécanismes responsables de l’élévation de la sécrétion et de la production de TSP-1 dans l’EM / SFC nous a conduit à explorer un lien possible entre le piège métabolique de l’IDO2 étant donné que l’inactivation de l’IDO2 par des mutations courantes pourrait augmenter le tryptophane (Trp), un acide aminé, au niveau cellulaire. Il est bien connu qu’une telle augmentation pourrait conduire à l’élévation de protéines comme la TSP-1 en raison de leur forte teneur en Trp comme mécanisme de défense pour empêcher l’accumulation de Trp, qui pourrait être toxique.
  • Parmi les autres mécanismes possibles, conduisant à des niveaux de TSP-1 plus élevés, nous avons l’intention de vérifier si l’hyperglycémie et l’intolérance au glucose pourraient conduire à une augmentation des niveaux de TSP-1 chez certains patients atteints d’EM/SFC.
  • La phase suivante de notre enquête sur les microARN s’est poursuivie avec le projet MAESTRO.