Marqueurs génétiques et métaboliques<br de la déficience en BH4 dans la COVID longue

Ce projet vise à vérifier si les marqueurs génétiques et autres indicateurs de la carence en BH4 sont également présents chez les sujets atteints de COVID longue.

  • Laurel Crosby, PhD
  • Ronald W. Davis, PhD
  • Recrutement en cours de 300 volontaires avec COVID longue pour le génotypage de BH4, et développement d’un logiciel LIMS (Laboratory Information Management System) pour la gestion des échantillons.
  • Développement d’un kit de test BH4@Home simplifié pour la métabolomique et les acides aminés urinaires, comparant 50 cas et 50 témoins en bonne santé.
  • Finalisation du développement de méthodes HPLC (chromatographie en phase liquide à haute performance) pour obtenir une bonne séparation des pics de bioptérine afin de quantifier correctement les espèces BH4, BH2 et bioptérine. Test en cours des effets du stockage au congélateur sur la stabilité de l’analyte, parallèlement à la quantification du BH4/BH2 et de la bioptérine dans les spécimens d’étude.
  • Conception et validation de tubes de sang personnalisés avec des réactifs stabilisant le BH4.
  • Découverte que la « créatinine » est un métabolite variable dans les échantillons d’urine, ce qui signifie qu’elle ne doit pas être utilisée comme référence interne dans l’urine.
HYPOTHÈSE ET DESCRIPTION DE L'ÉTUDE

La tétrahydrobioptérine (BH4) est un cofacteur de type vitaminique qui est fabriqué dans l’organisme par une série d’étapes enzymatiques. Cependant, il existe des mutations courantes dans la voie de biosynthèse qui sont associées à une déficience en cofacteur. La BH4 est nécessaire au métabolisme d’un petit nombre d’acides aminés qui sont des précurseurs des neurotransmetteurs, et une carence entraîne une déficience cognitive et une grande variété d’autres symptômes associés au déséquilibre des neurotransmetteurs. La BH4 est également nécessaire à l’enzyme oxyde nitrique synthase, qui est un régulateur majeur de la dynamique du flux sanguin et de la fonction des cellules immunitaires.

 

Nous avons déterminé que les personnes atteintes d’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique sont plus susceptibles de présenter des variantes pathogènes dans les gènes de synthèse de la BH4 par rapport à la population générale et nous avons identifié une signature métabolique corroborante qui prédit une déficience en BH4.

Le stress oxydatif au cours de l’infection peut également conduire à une carence en BH4, il existe donc de nombreuses voies potentielles vers le même problème. Nous proposons de tester si ces marqueurs génétiques et d’autres indicateurs de carence en BH4 sont également présents chez les sujets atteints de Covid longue. Si nous réussissons, nous montrerons que l’EM/SFC et la Covid longue ont un mécanisme pathologique sous-jacent commun qui inclut une carence en BH4.

DÉROULEMENT DE L'ÉTUDE

llustration 3D. Test génétique en tube à essai.

 

  1. Mener une étude de génotypage d’une durée d’un an sur 300 personnes atteintes de Covid longue, recrutées à partir du collectif de recherche menée par les patients , le  « Patient-Led Research Collaborative » et d’autres registres de patients pour la Covid longue.
  2. Inviter 50 personnes présentant les génotypes GCH1 affectés et 50 témoins en bonne santé appariés par l’âge et le sexe à participer à des tests pour :
    • Mesurer les métabolites plasmatiques pour une signature caractéristique de la déficience en BH4.
    • Réaliser une évaluation physiologique de l’indice de réactivité vasculaire dépendant de la BH4 en utilisant la surveillance thermique numérique.