Nous avons le plaisir de partager une nouvelle publication de Jonas Bergquist, MD, PhD, et de ses collègues : « Une évaluation complète du transcriptome dans les PBMC des patients souffrant de syndrome post-COVID deux ans après une infection légère par le virus COVID révèle une régulation accrue de la signalisation JAK/STAT et une inflammation chronique ».
Le cœur du problème
- Le directeur du Centre collaboratif de l’OMF à Uppsala, le Dr Jonas Bergquist, a récemment publié un article montrant que les changements moléculaires dans les cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) des personnes atteintes de syndrome post-COVID soutiennent l’idée qu’il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique.
- L’étude a examiné 50 témoins et 60 personnes atteintes de syndrome post-COVID durant plus de deux ans, et a trouvé 463 transcripts exprimées de manière différentielle.
- Les gènes impliqués dans ces différences sont liés à une réponse immunitaire persistante et à un dysfonctionnement mitochondrial. La voie JAK-STAT, en particulier, pourrait servir de cible thérapeutique potentielle à étudier dans le cadre d’autres études de recherche.
- Cet article place le projet au stade de la « publication » du processus de recherche.
Une évaluation complète du transcriptome dans les PBMC de patients post-COVID deux ans après une infection COVID bénigne révèle une augmentation de la signalisation JAK/STAT et une inflammation chronique
Le Centre collaboratif de l’OMF à Uppsala, dirigé par le Dr Jonas Bergquist, a récemment publié un article sur ses travaux, en collaboration avec le laboratoire Science for Life de l’Université d’Uppsala, portant sur les changements moléculaires qui se produisent chez les personnes atteintes de syndrome post-COVID pendant plus de deux ans après une infection bénigne. Dans l’ensemble, l’étude a montré que ces changements confirment l’idée que le syndrome post-COVID est une maladie inflammatoire chronique, avec une régulation accrue de la signalisation JAK/STAT, ce qui constitue une piste potentielle pour des cibles thérapeutiques.
Cette étude a spécifiquement examiné le profil d’expression génique dans les cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) chez 50 témoins et 60 personnes ayant eu une infection légère par la COVID entre mars 2020 et avril 2022 et dont les symptômes ont duré plus de deux ans. Les participants ont subi des prélèvements et des évaluations cliniques, y compris l’intensité des symptômes, la fatigue physique et mentale, la dépression et l’anxiété, plus de 2 ans après leur infection aiguë. 67 participants ont également effectué un test d’effort léger sur ergomètre afin de mesurer les concentrations de lactate dans le sang capillaire au départ, après l’effort et après le repos. Une analyse du transcriptome a également été effectuée sur l’ARNm et des fragments d’ARN du SARS-CoV-2 ont été analysés à l’aide d’un dépistage basé sur le séquençage.
Leur analyse a révélé que 463 transcrits étaient exprimés de manière différentielle entre les personnes atteintes d’un syndrome post-COVID et les témoins. On a constaté une augmentation des gènes de la voie de signalisation JAK-STAT, ce qui en fait une cible thérapeutique potentielle, ainsi que d’autres gènes suggérant une réponse immunitaire persistante chez les personnes souffrant de syndrome post-COVID. En outre, l’équipe a constaté une régulation à la baisse des gènes suggérant un dysfonctionnement mitochondrial. Dans l’ensemble, il n’y avait pas de corrélation avec la gravité des symptômes. Enfin, l’équipe de l’étude a constaté une augmentation des niveaux de lactate au départ et pendant la récupération après l’effort, par rapport aux participants témoins.
Aucun fragment de gène du SARS-CoV-2 n’a été détecté dans les PBMC, ce qui suggère que si la persistance virale joue un rôle dans la phase post-COVID, le réservoir de ces fragments se trouve ailleurs. Par ailleurs, les voies de signalisation qui restent actives comme si elles répondaient à une infection aiguë sont similaires à celles que l’on trouve dans les maladies auto-immunes.
Avec la publication de cet article, le projet en est au stade de la « publication » du processus de recherche.

Liser l’article entier dans Frontiers in Immunology.
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