Cette étude vise à comprendre les mécanismes biologiques à l’origine de la symptomatologie de l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) à l’aide d’analyses métabolomiques et lipidomiques à haut débit et de prélèvements sanguins à haute fréquence sur une période de 6,5 à 7,5 heures effectués sur deux sites distincts (Melbourne et Uppsala).
Un nombre croissant de publications suggère que le métabolisme énergétique, aminé et lipidique est clairement impliqué dans la physiopathologie de l’encéphalomyélite myalgique et du syndrome de fatigue chronique. Bien que de nombreuses études aient montré des différences dans plusieurs métabolites et lipides entre les populations atteintes d’EM/SFC et les populations témoins, aucun métabolite unique n’a fait l’objet d’observations constantes dans le cadre de ces études. Cela peut être dû à la grande variabilité entre les patients atteints d’EM/SFC, tant sur le plan clinique que biologique. L’un des moyens de remédier à ce problème consiste à mener des études à mesures itératives, dans lesquelles de nombreuses répliques biologiques sont collectées pour chaque patient et chaque témoin, ce qui permet à chaque sujet d’agir comme son propre témoin. Cette méthode permet de réduire les sources de variation et de contrôler les facteurs à l’origine de la variabilité entre les sujets. Il s’agit d’une technique importante pour la recherche sur des populations très variables ou hétérogènes telles que celles de l’EM/SFC. Cette étude propose de mesurer les métabolites et les espèces lipidiques à l’aide d’un nouveau plan d’étude sophistiqué à mesures réitérées. Cela permettra d’élucider les mécanismes biologiques à l’origine des symptômes de l’EM/SFC et de trouver des tests sanguins diagnostiques utiles sur le plan clinique, ainsi que de nouvelles voies de traitement pour les patients atteints d’EM/SFC sur la base de la pathologie biologique sous-jacente.
