Nous sommes heureux d’annoncer la publication d’une étude novatrice menée par le Centre de recherche collaborative (CRC) soutenu par l’OMF à l’Université d’Uppsala, en Suède, sur les complications post-virales dans l’encéphalopathie à Herpes Simplex (HSE) comme groupe de contraste avec les patients atteints d’EM/SFC.
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Aperçu de l’étude :
L’objectif de cette étude était d’observer de près comment la composition des protéines dans le liquide céphalorachidien (LCR) des patients atteints d’encéphalite à Herpes Simplex (HSE) évolue au fil du temps et de la progression de la maladie. Les chercheurs souhaitaient plus particulièrement comprendre :
● Si ces changements sont liés à la présence d’anticorps spécifiques (anti-NMDAr) dans le sang, qui sont liés à un type d’inflammation dans le cerveau.
● Si un traitement par corticostéroïdes (un type de médicament anti-inflammatoire) a un effet sur ces changements.
● S’il existe une relation entre ces changements protéiques et ce que montrent les scanners cérébraux (IRM).
● Comment ces changements dans la composition des protéines pourraient être liés aux performances cognitives des patients, ou à la manière dont leur cerveau fonctionne dans des domaines tels que la mémoire, l’attention et la résolution de problèmes.
Résultats de la recherche :
Les chercheurs ont découvert que le mélange de protéines dans le liquide entourant le cerveau et la moelle épinière des patients atteints d’encéphalite à Herpes Simplex (EHS) change au fil de l’évolution de la maladie. Cette étude nous aide à mieux comprendre comment la maladie se développe et affecte l’organisme, et elle montre les façons spécifiques dont la maladie active certaines voies dans l’organisme. Ces informations incitent les chercheurs à envisager d’autres recherches sur une protéine spécifique appelée « apolipoprotéine A1 » chez les patients atteints d’ EHS. Cette protéine a déjà été associée à un autre type d’inflammation cérébrale liée à un type de récepteur dans le cerveau appelé NMDAr, qui joue un rôle clé dans le contrôle du flux de signaux électriques entre les cellules nerveuses (neurones). Ces récepteurs sont essentiels pour plusieurs fonctions cérébrales, notamment l’apprentissage et la mémoire. Ils pourraient également jouer un rôle important dans la compréhension de l’EHS.
Le professeur Bergquist explique : « Si les résultats de nos recherches sont confirmés, ils pourraient suggérer une séquence d’événements où les dommages au cerveau rendent plus probable une inflammation cérébrale continue et une fatigue persistante après une infection virale – comme dans le cas de l’EM/SFC. Ces résultats pourraient nous aider à planifier de futures études. Par exemple, nous pourrions étudier si le fait de donner aux patients des médicaments pour calmer leur système immunitaire les aide à mieux se rétablir après une encéphalite à Herpès Simplex (EHS) ou d’autres infections virales qui affectent le cerveau, y compris l’EM/SFC.
Dans le cadre de nos recherches, nous avons eu la chance de pouvoir observer un grand groupe de patients sur une certaine période. Nous avons pu prélever des échantillons de LCR et de sang à plusieurs reprises. Cela nous aide à comprendre comment ces maladies évoluent et affectent l’organisme au fil du temps.
Collaboration et progrès :
L’étude, publiée dans Infectious Diseases, a été menée en collaboration avec plusieurs départements d’infectiologie en Suède, et l’évaluation des données a été réalisée en collaboration avec le CRC de la Harvard Medical School. Une étude de suivi en cours examine actuellement le métabolome dans des échantillons de plasma correspondants provenant des mêmes patients. Elle est également menée en collaboration avec les services d’infectiologie de Suède et le CRC de Melbourne, qui bénéficie du soutien de l’OMF.
Pourquoi cette étude est-elle importante ?
L’encéphalite à Herpès Simplex (EHS) touche environ 1 personne sur 500 000 par an. Une grande majorité de ces cas sont causés par le virus de l’herpès simplex 1 (HSV-1), un virus qui infecte 57 % des adultes américains. L’EHS se manifeste par des symptômes tels qu’une diminution du niveau de conscience, de la fatigue, de la confusion, des changements de personnalité et une augmentation du nombre de globules blancs dans le liquide céphalo-rachidien des patients. La maladie peut également imiter la présentation d’un accident vasculaire cérébral.
En fin de compte, cette recherche contribue à améliorer notre compréhension des affections post-virales, notamment l’EM/SFC et la COVID longue.
Prochaines étapes :
Cette recherche n’est possible que grâce au soutien généreux de notre communauté. Alors que nous continuons à explorer des questions cruciales sur l’EM/SFC et d’autres infections post-virales, votre soutien est plus vital que jamais. Faites un don aujourd’hui pour nous aider à faire avancer nos initiatives de recherche révolutionnaires et à nous rapprocher de la découverte de traitements efficaces pour des millions de personnes dans le monde.
*Remarque : les médecins généralistes travaillant avec l’équipe de recherche de l’OMF recruteront des participants à partir de leurs listes de patients en Australie. Si d’autres participants sont nécessaires à l’avenir, nous contacterons les candidats potentiels par l’intermédiaire du StudyME de l’OMF.
StudyME de l’OMF est un registre mondial de participants à la recherche. Une fois inscrit, vous recevrez un e-mail lorsqu’il y aura une opportunité de postuler à une étude pour laquelle un chercheur nous a demandé de l’aider à recruter.