Une nouvelle publication issue d’une collaboration de l’OMF étudie la protéine SMPDL3B

Le Centre collaboratif de l’OMF à Montréal, en partenariat avec notre collaboration sur l’EM/SFC de Melbourne, a publié un nouvel article : Les niveaux circulants de SMPDL3B définissent les endophénotypes métaboliques et les altérations rénales subcliniques dans l’encéphalomyélite myalgique.

Du bureau du Dr Alain Moreau, directeur du Centre de recherche collaborative sur l’EM/SFC à Montréal :

Portrait du Dr Alain Moreau, portant des lunettes, une veste de costume, une chemise bleue à motifs et une cravate, debout devant un feuillage vert.

En quoi consiste cette recherche ?

Cette étude s’est intéressée à une protéine appelée SMPDL3B, qui contribue normalement à protéger les cellules rénales. Notre équipe de recherche et nos collègues de l’OMF basés en Australie ont découvert que les personnes atteintes d’EM/SFC présentaient des taux inhabituels de cette protéine dans leur sang et leur urine. Ces changements suggèrent que l’EM/SFC pourrait impliquer un stress rénal caché (subclinique) et des déséquilibres métaboliques, même si les tests rénaux standard semblent normaux. L’étude a également révélé des différences entre les hommes et les femmes, ces dernières présentant des changements plus prononcés.

Pourquoi est-ce important pour les personnes atteintes d’EM/SFC ?

L’EM/SFC est une maladie complexe pour laquelle il n’existe ni test diagnostique clair ni traitement curatif. Ces résultats suggèrent que le SMPDL3B pourrait devenir un nouveau biomarqueur, c’est-à-dire un signe mesurable de la maladie. Cela est important pour les raisons suivantes : 

  •  Il pourrait aider à détecter précocement un stress organique que les tests standard ne permettent pas de détecter.
  •  Il pourrait expliquer certains symptômes tels que la fatigue et la douleur, qui pourraient être liés à un dysfonctionnement rénal et métabolique.
  •  Il met en évidence les différences biologiques entre les hommes et les femmes, ce qui pourrait conduire à des soins plus personnalisés.

Quel est l’impact potentiel ?

Si elle est confirmée par des études à plus grande échelle, cette découverte pourrait :

  • Conduire à la mise au point d’un test sanguin ou urinaire simple permettant de diagnostiquer l’EM/SFC ou de suivre son évolution. 
  • Ouvrir la voie à des traitements ciblés qui protègent la fonction rénale et rétablissent l’équilibre métabolique.
  • Améliorer les approches de médecine de précision, en adaptant les soins en fonction des marqueurs biologiques et des différences entre les sexes.


Lisez la publication intégrale dans l’International Journal of Molecular Sciences.

Cet article fait partie d’un projet plus vaste : Plateforme de solutions thérapeutiques adaptatives pour l’EM/SFC. La phase 1 du projet, qui consiste à identifier des cibles thérapeutiques prometteuses pour des sous-groupes spécifiques de personnes atteintes d’EM/SFC, en est au stade de l’« analyse des données » du processus de recherche.

L'image est un organigramme présentant les quatre étapes du processus de recherche : « Conception de l'étude, examen par l'IRB/éthique », « Recrutement, collecte des données », « Analyse des données » et « Publication ». La troisième étape, « Analyse des données », est surlignée sur un fond sarcelle, ce qui indique qu'elle est importante.