Octobre est le mois de la sensibilisation à la dysautonomie et aujourd’hui, le 25 octobre, nous célébrons la journée de sensibilisation au syndrome de POTS/STOP .
Comprendre la dysautonomie et le syndrome de POTS
La dysautonomie est un terme générique qui désigne un ensemble de troubles résultant d’un dysfonctionnement du système nerveux autonome (SNA), la partie du système nerveux qui contrôle les fonctions corporelles involontaires, telles que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la respiration, la digestion et la régulation de la température. Lorsque le SNA fonctionne mal, ces processus automatiques sont dérégulés, ce qui entraîne un large éventail de symptômes pouvant affecter plusieurs systèmes organiques.
La dysautonomie peut être légère ou grave, temporaire ou chronique, et dans certains cas, elle peut être invalidante. La gravité et les symptômes varient en fonction du type spécifique de dysautonomie dont souffre la personne. Si certaines formes sont rares, d’autres, comme le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS), sont plus courantes.
Types de dysautonomie
Il existe plusieurs types de dysautonomie, chacun ayant des causes et des symptômes distincts. Parmi les formes les plus connues, on peut citer :
- Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS/STOP) : Une forme courante de dysautonomie qui affecte la circulation sanguine et se caractérise par une augmentation anormale du rythme cardiaque en position debout, souvent accompagnée de vertiges, de fatigue, de brouillard cérébral et d’intolérance à l’effort.
- Syncope neurocardiogénique (SNC) : Également connue sous le nom de syncope vasovagale, cette affection provoque un évanouissement soudain dû à une chute de la pression artérielle et du rythme cardiaque en réponse à des déclencheurs tels que la station debout prolongée, la détresse émotionnelle ou la douleur.
- Atrophie multisystématisée (AMS) : Trouble neurodégénératif rare mais grave qui affecte le système nerveux autonome et les mouvements, entraînant une perte progressive des fonctions de plusieurs systèmes de l’organisme.
- Insuffisance autonome pure (IAP) : Affection rare qui provoque principalement une baisse de la pression artérielle en position debout (hypotension orthostatique), entraînant des vertiges et des évanouissements.
- Dysautonomie familiale (DF) : Forme génétique de dysautonomie qui touche principalement les personnes d’origine juive ashkénaze. Elle provoque divers symptômes, notamment des difficultés à réguler la température corporelle, une instabilité de la pression artérielle et une mauvaise coordination motrice.
- Ganglionopathie autonome auto-immune (GAAA) : Maladie auto-immune rare dans laquelle l’organisme attaque le système nerveux autonome, entraînant un dysfonctionnement autonome généralisé.
Qu’est-ce que le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) ?
Parmi les nombreuses formes de dysautonomie, le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS/STOP) est l’une des plus courantes et des plus fréquemment diagnostiquées. Il s’agit d’un trouble chronique qui affecte la régulation du débit et du volume sanguins, rendant difficile l’adaptation du corps aux changements de posture, comme le fait de se lever.
Le POTS est classé comme une forme d’intolérance orthostatique (IO), ce qui signifie que le SNA a du mal à maintenir une pression artérielle et une fréquence cardiaque stables lors du passage de la position couchée à la position debout. Il peut se développer de manière autonome (POTS primaire) ou comme affection secondaire à des infections, des maladies auto-immunes ou d’autres troubles qui affectent le SNA.
Les recherches de l’OMF
Le syndrome de POTS est souvent associé à d’autres maladies chroniques complexes telles que l’EM/SFC et la COVID longue. C’est pourquoi nous nous engageons à mener des recherches pionnières et à approfondir la compréhension de ces pathologies à travers nos études, notamment :
- Connexions neuroendocriniennes, vasculaires et métaboliques dans l’EM/SFC, le POTS et la COVID longue, Collaboration EM/SFC de Melbourne : cette étude explore les différences structurelles, neurovasculaires et biochimiques dans le cerveau des personnes atteintes d’EM/SFC, de COVID longue et de POTS afin de comprendre la pathologie de ces maladies et d’identifier des cibles thérapeutiques potentielles.
- Médecine de précision pour la découverte de médicaments et les essais cliniques sur l’encéphalomyélite myalgique (REMEDIAL), Centre collaboratif de Montréal : ce projet vise à identifier les mécanismes communs à l’EM/SFC et au POTS, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles options thérapeutiques.
- Circulation sanguine et exercice physique dans le cas de l’EM/SFC et de l’intolérance orthostatique, Collaboration EM/SFC de Melbourne : cette étude vise à examiner les effets de l’exercice physique en position couchée par rapport à l’exercice physique en position debout sur la circulation sanguine cérébrale, la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la présence d’anticorps auto-immuns chez les patients atteints d’EM/SFC et d’intolérance orthostatique, par rapport à un groupe témoin, afin de comprendre les mécanismes sous-jacents et les différences dans la gravité des symptômes et le malaise post-effort.
À l’OMF Canada, nous sommes unis à des millions de personnes dans le monde entier pour sensibiliser le public à ces maladies souvent négligées.